À l’approche de la St-Valentin, j’ai voulu donner la parole à mes lectrices célibataires et sans enfant par choix et par circonstances de la vie. Par l’entremise de Facebook, j’ai été touchée par la profondeur de leurs réflexions sur cette thématique. Je vous les partage ici en vrac:
« …Sans enfant et sans conjoint, ça s’appelle le bonheur et la liberté dans mon cas. Du silence, de l’indépendance, de la tranquilité d’esprit du temps et l’absence de compromis… »
Sophie
« … J’ai réalisé vers 30 ans que la maternité et la double journée que tiennent les mères de famille n’étaient pas pour moi. Trop lourd à gérer quand on est hypersensible et très vite fatiguée par le bruit, les gens, l’agitation. Après une journée de travail j’ai besoin d’être tranquille… »
Chantal
» …J’apprécie beaucoup mon célibat sans enfant. Je lis, je m’adonne au dessin et à l’aquarelle. Je travaille sur mon bien être… »
Carole
« …En tant que célibataire sans enfant, je crois qu’il faut cultiver nos amitiés et nos relations avec notre famille au quotidien… »
Zoé
« …Moi, je voulais avoir des enfants mais à deux. Je ne voulais pas forcer les choses et en avoir à tout prix… »
Jade
« …Je crois que je m’habitue un peu trop à être seule… »
Simone
« …C’est surtout l’entourage qui nous fait sentir différentes parce que nous sommes pas dans les codes sociaux…. »
Laurie
« …Pour ma part, c’est mon vécu familial toxique qui a tracé cette vie pour moi, sans enfant, sans conjoint… »
France
« …J’avoue, j’ai peur de vieillir seule. J’ai peur de l’avenir comme femme sans enfant célibataire… »
Édith
» …Le seul problème est d’avoir à trouver sa place au sein de ses amis en couple ou avec des enfants. Beaucoup de questions, de jugements, d’activité différentes. C’est triste de ne pas pouvoir être proche de ses amis qu’on a aimé et qu’on aime encore… »
Monique
« …Au travail, mon statut de sans enfant sans conjoint a créé une distance avec les autres J’ai du mal à m’intégrer dans les conversations qui tournent autour de la famille. J’ai peur qu’on me pose trop de questions et de la perception qu’on pourrait avoir de moi… »
Marie-Hélène
« …Sans enfant par circonstances et sans conjoint. Je vis trop d’anxiété dans les relations sentimentales. Mon rythme d’attachement est trop lent et les hommes perdent patience avec moi. J’ai été blessée dans ma famille d’origine alors je suis plutôt en mode protection. Dans le quotidien, je me débrouille seule. Cependant, je trouve souvent la charge de responsabilité lourde, dense… »
Stéphanie
« …Étant célibataire sans enfant, je vis une pression financière. Tout est plus cher quand on est seule, sans compter que toute la charge de la gestion de mon quotidien me revient… »
Isabelle
« …J’ai 38 ans, je suis sans enfant et célibataire. Je pense qu’il est trop tard pour que je sois en couple. Trop d’habitudes auxquelles je ne souhaite pas renoncer et je ne vois pas que quelqu’un pourrait supporter cela… »
Linda
« …Je vois que ma confiance en moi est affectée. J’ai parfois l’impression d’avoir « raté » ma vie car je n’ai pas d’enfant ni de conjoint.Je me sens différente et parfois inutile. Je vis beaucoup de solitude… «
Denise
« Je vois que les moments de partage spontanés me manque dans ma vie en tant que femme célibataire sans enfant »
Catherine
« …Pour moi, le plus gros défi d’être seule et sans enfant par circonstances c’est de l’accepter et de l’assumer alors que ce n’était pas mon projet de vie. Assumer d’avoir fait de mon mieux avec les moyens que j’avais. C’est parfois un défis énorme de lutter contre l’idée que je n’ai rien construit…. »
Julie
« …J’ai été proche aidante longtemps et ça s’est terminé cet été. Orpheline, nullipare, fille unique et célibataire, la solitude pèse plus qu’avant. Si vivre c’est apprendre à mourrir, pour paraphraser Cicéron, alors vivre sans enfant et sans aucune famille immédiate, c’est apprendre à mourrir seule. Ça ajoute de l’épaisseur au quotidien… »
Jolianne
« … Autant dans ma relation thérapeutique avec ma psychologue que lors de nouvelles rencontres amicales et professionnelles, lorsque je me présente, j’ai tendance à dire que je suis seule.Ma psychologue m’a fait réaliser que ce n’est pas parce que je ne suis pas en couple et que je n’ai pas d’enfant que je suis seule. Voyez, je l’écris et j’ai une petite émotion… »
Esther
» …J’avoue, la liberté que me procure mon statut de femme sans enfant célibataire est non-négligeable mais j’ai du mal à la nommer à haute voix. C’est comme si je ne voulais pas heurter personne du fait que j’ai du temps et que je peux choisir de l’organiser comme je le veux dans mon quotidien… »
Laure
Merci à toutes les FSE célibataires qui ont partagé leurs pensées en lien avec cette question. C’est toujours enrichissant de vous lire!
Chaleureusement,
Catherine-Emmanuelle
Fondatrice de femmesansenfant.com et TRA, thérapeute en relation d’aide md
NB: veuillez noter que les noms ont été modifiés dans l’article pour préserver d’anonymat des témoignages.