Ce texte a été rédigé pour donner suite à l’article intitulé « À toi, l’adulte qui n’a pas d’enfant ».
Certaines sont mères, d’autres non.
Pour de multiples raisons, ces femmes empruntent des chemins de vie différents, qu’ils soient choisis ou pas.
Alors pourquoi assistons-nous encore à une comparaison voire à une opposition persistante entre les mères et les non-mères dans plusieurs articles sur internet ? Et si nous refusions de diffuser ces généralisations:
Au sujet des non-mères :
Elles sont égoïstes
Elles ne peuvent se prononcer sur l’éducation des enfants
Elles ont tout leur temps
Elles ont les sous pour se payer du luxe
Elles n’aiment pas les enfants
Elles ne contribuent pas véritablement à la société
Elles finiront seules à la vieillesse
Elles ne sont pas totalement des femmes accomplies
Elles regretteront leur choix
Elles ne savent pas ce qu’est le véritable amour
Elles ne peuvent être aussi fatiguées que les mères
Au sujet des mères :
Elles se négligent et ne sont plus coquettes
Elles ne font que parler de leurs enfants
Elles n’ont pas de vie sociale en dehors de leur maison
Elles croient que seule la maternité mène à l’épanouissement total de la
femme
Elles font des enfants par conformisme
Elles sont frustrées de leur manque de liberté
Ne sommes-nous pas reliées avant tout par notre expérience humaine et non simplement par l’utilisation que nous faisons de notre système reproducteur ?
Je souhaite de tout cœur la fin du sensationnalisme de ces articles qui n’en finissent plus de généraliser, diviser, cataloguer, stéréotyper, comparer et éloigner les mères et les non-mères.
L’existence est imparfaite pour nous toutes !
Notre vie est un voyage unique qui vaut le coût d’être dépeint avec nuance, inclusion et respect, en dehors des sentiers parsemés de préjugés, encore trop fréquemment empruntés.
Catherine-Emmanuelle Delisle
Intéressant et vaste sujet que la vie sans enfant. J’ai trouvé un bon blog sur un couple qui en parle mieux que moi, allez jeter un oeil, c’est sympa : https://laviesansenfants.wordpress.com/2016/06/10/des-vacances-sans-enfant/
Merci beaucoup Hélène pour la référence!
Catherine-Emmanuelle
J’ai beaucoup de gratitude pour ce blog et cet article en particulier tout en nuances et en ouverture. Merci d’outre-Atlantique ! Bonne continuation ! 🙂
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me l’écrire!
Bonne suite à vous!
Catherine-Emmanuelle 🙂
Ah les clichés !!!
Ceci dit, ça m’a bien fait rire.
Je n’ai pas d’enfant et je contribue à la société 😉 Etrange non ?
Pour ce qui est de la coquetterie, chacune fait ce qu’elle veut et je n’ai pas l’impression que mes copines qui ont des enfants sont moins coquettes que moi !
Quant à l’amour : rien ne garantit qu’une mère aimera son enfant et vice-versa… Et des femmes qui ont eu des enfants et qui finissent seules, comme mon acariatre voisine (4 enfants pourtant !) on en connait aussi ! Bref, comme dirait notre philosophe national « chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin ».
Bonjour! J’ai 49 ans et demi. Et je n ai pas réussi à me marier et avoir des enfants. J ai du coup un sentiment d impuissance , un complexe d infériorité et une culpabilité et du désintérêt,. Comment faire!? Merci beaucoup! Floriane
Pas de panique Floriane, vous n’êtes sûrement pas la seule. Peut-être rencontrer des personnes dans une situation similaire à la vôtre et consulter des ouvrages relatifs au sujet vous aiderait-il. Il vous faut (re)trouver des activités pour vous épanouir, des choses qui vous plaisent et vous permettent de vous occuper l’esprit pleinement, essayer de vous ressourcer dans des endroits qui vous apaisent ou vous dynamisent, de manière à penser à autre chose de temps en temps afin de prendre un peu de recul (évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire mais vous n’avez rien à perdre).
Merci Catherine-Emmanuelle pour ce texte! Il me touche, car il y a quelques semaines, une dame m’a dit que je n’avais pas travaillé beaucoup dans ma vie puisque je n’ai pas d’enfant. J’ai 51 ans et suis tres heureuse dans ma vie de femme sans enfant. J’ai été étonnée par sa violence, car le ton était agressif. Je rêve d’un monde de bonte, de bienveillance et de gentillesse féminine…. Alors, merci! 😊
Bonjour Nancy,
Merci pour le commentaire. Contente que le texte ait résonné en toi d’une manière positive.
Moi aussi, je rêve de ce monde de bonté. Alors j’essaie de le construire par mes actions 🙂
Merci encore!
Catherine-Emmanuelle xo
Tout-à-fait d’accord Catherine-Emmanuelle, il faut arrêter de tout stéréotyper, de mettre les gens dans des cases. Le principal est que chacun(e) choisisse le chemin qui lui plaît et / ou qu’il parvienne à s’accommoder de son existence au mieux, tant qu’il ne nuit à personne, à rien et pas à lui-même. Etre mère ou ne pas l’être ne devrait pas être source de préjugés.
Bonjour,
Oui, dans l’idéal, on pourrait cesser d’opposer les mères des non-mères mais il faudrait peut-être commencer par revoir la place que l’on donne à l’enfant, celle qu’on ne laisse plus à l’adulte, et encore moins aux personnes âgés ! Etre parent est aussi devenu un plus, une publicité, un faire-valoir, je pense aux nombreuses femmes publiques dont on ne cesse de montrer le « baby-bump », ou qui postent des photos de leur post-accouchement, de leur corps après accouchement, des pieds de leur bébé, qui écrivent des livres à tour de bras sur la difficulté d’être mère, leur découverte quant à ces difficultés (à croire qu’elles ne le savaient pas avant !). Et la société qui s’organise autour de l’enfant, cela devient très particulier, c’est une agression permanente pour les non parents. On a le droit de créer des espaces, tel un café, dédiés aux parents et enfants ! cela ne choque personne, mais s’il nous venait l’idée de créer des espaces dédiés aux adultes sans enfants, ce serait un scandale. Pour ma part, je ne supporte plus d’aller à la piscine et ne pas pouvoir nager parce qu’il y a trop d’enfants avec leurs parents, persuadés que l’on sera en extase devant leur progéniture, je n’ai pas envie d’entendre hurler ou jouer quand je prends le train, et ce, durant 5 heures de voyage parce que la nouvelle éducation, c’est laisser l’enfant s’exprimer !! si moi, je me mettais à parler très fort, à chanter ou crier, le train serait arrêté et je serais internée ! c’est aussi cela qu’il faut revoir, redonner aussi sa place à l’adulte que chacun est. ce n’est pas tant être une mère ou une non mère mais être un adulte, d’abord. Il ne s’agit pas de ne pas s’occuper des enfants mais on en a fait le centre du monde, du monde de tout le monde ! qu’on en ait ou pas, ils sont notre centre, et si on ne le souhaite pas ?