Chère Catherine-Emmanuelle,
Je tenais à écrire ces mots pour vous dire que oui, j’ai progressé, et cela grâce à votre soutien si précieux.
Fin 2021, j’étais au pied d’une montagne immense avec un sac très lourd sur le dos qui me faisait mal, qui m’empêchait même de respirer. Je ne voyais pas comment gravir cette montagne. J’avais envie de tout lâcher, de me laisser tomber pour ne plus souffrir de cette douleur intérieure. Ce vide, ce manque, cette solitude, cette tristesse du cœur me consumaient.
Mon amour pour la Vie m’a montré le chemin. Un tout petit sentier au Québec, avec une très légère pente, bordée de sapins protecteurs. Je l’ai emprunté et j’ai avancé, un pas après l’autre. Je suis parfois tombée, j’ai subi quelques tempêtes. Et je me suis relevée.
J’ai croisé des oiseaux qui, à travers leur vol, me parlaient de liberté, de légèreté, d’authenticité.
La lumière du soleil m’a réchauffée, la douceur des fleurs m’a réconfortée et votre écoute m’a apaisée. Ma douleur était enfin reconnue. Je n’avais plus à faire semblant. Ce que je ressentais était complètement normal. Je pouvais enfin exprimer toutes mes émotions.
Sur mon chemin, j’ai croisé des femmes sans enfant pétillantes qui m’ont accueillie, avec empathie. Je n’étais plus seule à ressentir cette douleur. Je ne me sentais plus exclue. Leur écoute, leur bienveillance, leur confiance, leur authenticité m’ont touchée et me touchent encore. Ce groupe de femmes est une aide précieuse contre la solitude en tant que femme sans enfant. Depuis que je les ai rencontrées, je ne me sens plus jamais seule avec ma douleur.
Accompagnée de ces femmes et de vous, je me suis allégée. J’ai retiré petit à petit de mon sac à dos ce qui me pesait. J’ai appris à être moi-même, avec mes joies et mes peines. J’ai compris que je n’étais pas parfaite, je l’ai accepté et surtout, j’ai enfin accepté de le montrer. Je culpabilise beaucoup moins de ressentir toutes ces émotions désagréables. J’ai laissé le jugement sur le bord du chemin pour faire place à l’auto-empathie, tellement plus nourrissante !
Je me suis enfin montrée vulnérable auprès de mes proches, j’ai fait tomber le masque. Le résultat a été surprenant et éclairant. Nos liens se sont resserrés.
Aujourd’hui, la montagne me paraît beaucoup plus petite. J’ai pris de la hauteur et le ciel se dégage de plus en plus. Je respire mieux. Je me sens plus forte pour affronter les vagues, plus ou moins fortes. J’ai identifié toutes les ressources qui me portent, me nourrissent, m’apaisent. Je sens et je ressens beaucoup de liberté à venir.
Chaleureusement,
Lydia
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